La pretention

Trois sexagenaires, sur un banc
Se vantent d'aureoles bouillantes
Crois, dans l'eau surgit ridée sous l'âge
La galere noyee de l'odyssée manquée
Maintes fois coulée dans un ciel d'etoiles
Or sur fond bleuté
S'accrochant, les ongles rayant le parquet
En force d'espoir mouillant le papier  grisant
De lois et principes

Le cauchemar

Bonsoir la Nuit, je reviens vers vous car je suis rempli d’une peur
De craintes idiotes par simple impuissance
Aveugle je tâte je me perds sous ta cape
Noire et des fois bleu marine
Poivré d’etoiles ou de maintes satellites
Grand Noir, poivré de graines qui germent en crainte
D’être vu au soleil. Le croissant leur éclaire
un chemin lacté, où les hommes sont faibles
et les bêtes dominent. À l’ombre de la terre
détourné des regards des monstres s’enlacent,
s’aiment, pendant que nous on frissonne.
Abrité dans l’obscur par cette cape grisante
et les graines fleurissent de teintes marines.

Un bruit qui court

Il y a un bruit qui court
Que des lieux sont laissés à mourir
Enchantés ils se taisent dans le bruit du passage
Il y a un bruit qui court
Que le paysage commence à ternir
Sous les pas de l'homme en costume à losanges
Il y a un bruit qui court
Que personne en veut des menhirs
Grands, lourds, cailloux dans l'engrenage
Chronophage, personne ne veut rire
Entendre des grelots retentir
Du fond du sarcophage
Finalement, on est prêt à mourir
Quand le tout veut en finir, avec nous,
Qui nage en rond
Il y a un bruit qui court
Il ralentit, pose ses yeux
Sur la belle ruine,
Il s'y verrait bien
S'y installer
Mais le bruit s'est arrêté,
Silence,
Plus rien qui court.
Plus rien qui cloche.